Pas de miracle le week-end dernier pour les lionceaux engagés en Top Jeunes, la 1ère division, soit l’élite de la crème, et je ne fais pas seulement allusion au buffet copieux mis à leur disposition par nos hôtes mulhousiens, sans parler du café gratuit et du petit verre de l’amitié pour les accompagnateurs. En ce week-end du 6 décembre, Saint-Nicolas et Caïssa avaient manifestement choisi leur camp, et ce n’était pas le nôtre. C’est un peu le drame – tout relatif, hein, il n’y a pas eu mort d’homme, on a réussi à retenir le coach – de cette équipe : trop forte pour l’échelon inférieur, qu’elle avait survolé la saison passée, mais trop faible pour le top niveau. Sans renfort de mercenaires extérieurs, et affaiblies par des défections plus ou moins prévisibles, nos jeunes pousses font figure de petits poucets égarés au pays des ogres.
Ronde 1 : l’ogre mulhousien
Face à l’armada mulhousienne championne de France, les moussaillons vandopériens prirent forcément l’eau de toute part mais résistèrent avec courage. Ils menèrent même au score après que P’tit Louis eut envoyé son premier adversaire, à qui il rendait plus de 300 points, par le fond ! Bis (et presque) repetita pour son 2nd match, où le poussin vandopérien réussit à neutraliser son homologue alsacien. Au petit jeu de la bataille navale, Christophe était lui aussi comme un poisson dans l’eau : touché – coulé, et 2 points supplémentaires tombèrent dans le coffre au trésor vandopérien ! Finalement, une défaite 11 à 3, mais pas une raclée : l’honneur était sauf…
Ronde 2 : le match des regrets
Match du matin, chagrin… Après un nuit passée dans un de ces hôtels bon marché qu’affectionne particulièrement notre trésorière, les lionceaux, les yeux encore un peu bouffis de sommeil, retrouvaient les Alsaciens de Bischwiller, un peu moins effrayants sur le papier que les précédents, surtout lorsqu’on a les yeux à demi ouverts. Manifestement, P’tit Louis, l’un des deux héros de la veille, n’est pas du matin : il donna inexplicablement ses deux parties. Christophe, non plus, qui s’inclina alors qu’il était favori. Par bonheur, Bérénice et surtout Mattéo, auteur d’une perf remarquée à 1780, firent souffler tour à tour le vent de la révolte, et empochèrent à eux deux 4 points essentiels, mais insuffisants pour recoller au score. A l’heure du déjeuner, il ne restait plus qu’Aliaume, bien décidé à remporter une partie qu’il avait dominée de la tête et des épaules. Las ! Notre marathonman des 64 cases, malgré sa pièce supplémentaire, tomba sur une forteresse inviolable et dut, la mort dans l’âme, se résoudre au partage des points. A l’arrivée, une défaite sur un score un peu injuste : 10-4.
Ronde 3 : l’inoxydable derby lorrain
A peine le temps de (mal)bouffer dans une officine américaine au nom de canard, qu’il fallut remettre les couverts, cette fois contre les frères ennemis de Nancy Stanislas. Etrillés par deux défaites, dont l’une sur le fil, les chevaux légers du bon roi avaient à coeur de se refaire la cerise, et dans nos rangs l’on comprit rapidement que les héros étaient fatigués… L’addition s’annonçait salée, et les commentateurs nancéiens prédisaient déjà un grand chelem, rendu toutefois impossible par la nulle d’Aliaume, ou une «fanny», quand l’incroyable se produisit : P’tit Louis dans une position désespérée avec une dame en moins trouva un mat en deux… Quelques minutes plus tard, Christophe, décidément l’homme en forme, surtout quand il joue contre une fille, triplait les points de Vandoeuvre. Défaite sans appel 11 à 3, et pas du tout imméritée celle-là.
Une défaite qui nous enterre mais qui, voyons le bon côté des choses, permettra peut-être à un club lorrain de conserver sa place dans l’élite. C’est tout le mal qu’on lui souhaite !
