L’état d’urgence est décrété !

par

Matthieu Pourquet

publié le

20 décembre 2018

Vandopertout, Vandogagnerien,

c’est la gorge nouée par l’émotion que je m’adresse à vous aujourd’hui. L’instant est solennel, car la situation est grave et je ne fuirai pas plus longtemps les responsabilités qui sont les miennes. Nous voilà ensemble au rendez-vous de notre avenir. Mes amis, je vous le redis : la situation est grave. Il en va de la survie même de notre équipe 5 en N4.

En effet, cela fait 4 dimanches que nous subissons un déchaînement de violence inadmissible. Des paires de Fous sèment la terreur, des Dames sont prises de force, des Rois sont sommairement exécutés. Les coupables, nous les connaissons, je n’ai pas besoin de citer leurs noms : ils s’étalent en lettres capitales sur le site de la Fédération (quand il veut bien fonctionner). Cette brutalité doit cesser. Il n’est pas juste, il n’est pas légitime que les forts écrasent les plus faibles. Et en plus ça fait mal.

Je veux rendre hommage ici à nos concitoyens de bonne volonté qui vaille que vaille font face à cette haine aveugle, les piliers de la première heure, ils se reconnaîtront, comme les ralliés de la dernière. Pas plus tard que dimanche dernier, le jeune Victor n’a pas hésité à sacrifier une partie de son après-midi pour être à nos côtés. Qu’il en soit remercié. Notre jeunesse, c’est notre avenir, et la formation de nos jeunes ne doit pas être négligée. Il est nécessaire par exemple qu’ils apprennent à lire dès leur plus jeune âge les chiffres s’affichant sur les pendules, de manière à ne pas confondre les heures et les minutes. Mais cet effort de formation doit aussi être étendu aux Anciens, moins familiers avec l’outil informatique. Nous avons encore pu le constater dimanche dernier.
Aucun n’a démérité, mais deux d’entre nous se sont particulièrement distingués, Frédéric B. et Christophe T., et je veux leur rendre un hommage particulier. Ils nous montrent la marche à suivre. Je veux également saluer le fidèle Chedy, l’homme qui a permis à mon cardiologue de rouler en Porsche, qui s’exile dans les jours prochains pour parfaire sa Sicilienne dans l’un des pays du Dragon.
A situation grave, mesure exceptionnelle : c’est l’état d’urgence échiquéenne que je veux décréter aujourd’hui. Tout le monde doit se mobiliser. A commencer par les talents vandopériens, bien entendu, mais cela ne suffira pas. Il faut une réponse forte, à la hauteur du défi que représente la crise actuelle. C’est pourquoi j’annonce ici solennellement que je ne chroniquerai plus que les victoires, à la rigueur les matchs nuls. J’en appelle donc au sens de la responsabilité de nos prochains adversaires, les Mussipontains, les Stanois, les Seichanais : eux aussi doivent participer à l’effort collectif.

Vive la Vandopérie, vive les échecs.

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